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Loi fédérale sur l'acquisition et la perte de la nationalité suisse

du 29 septembre 1952 (Etat le 1er janvier 2013)

L'Assemblée fédérale de la Confédération suisse,

vu les art. 43, al. 1, 44 et 68 de la constitution2,3 vu le message du Conseil fédéral du 9 août 19514,

arrête:

I. Acquisition et perte par le seul effet de la loi

A. Acquisition par le seul effet de la loi

Art. 1  

Par fi­li­ation

 

1Est suisse2 dès sa nais­sance:

a.3
l'en­fant de con­joints dont l'un au moins est suisse;
b.
l'en­fant d'une citoy­enne suisse qui n'est pas mar­iée avec le père de cet en­fant.

2L'en­fant étranger mineur dont le père est suisse mais n'est pas mar­ié avec la mère ac­quiert la na­tion­al­ité suisse par l'ét­ab­lisse­ment du rap­port de fi­li­ation avec le père, comme s'il l'avait ac­quise à la nais­sance.4

3Si l'en­fant mineur qui ac­quiert la na­tion­al­ité suisse en vertu de l'al. 2 a lui-même des en­fants, ceux-ci ac­quièrent égale­ment la na­tion­al­ité suisse.


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. II 2 de la LF du 25 juin 1976 (Fi­li­ation), en vi­gueur depuis le 1er janv. 1978 (RO 1977 237; FF 1974 II 1).
2 Les ter­mes: «ressor­tis­sant suisse», «double na­tion­al», «re­quérant», «con­joint», «étranger» et «Suisse de l'étranger» désignent les per­sonnes des deux sexes.
3 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 3 oct. 2003 (Ac­quis­i­tion de la na­tion­al­ité par des per­sonnes d'ori­gine suisse et émolu­ments), en vi­gueur depuis le 1er janv. 2006 (RO 2005 5233; FF 2002 1815).
4 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 3 oct. 2003 (Ac­quis­i­tion de la na­tion­al­ité par des per­sonnes d'ori­gine suisse et émolu­ments), en vi­gueur depuis le 1er janv. 2006 (RO 2005 5233; FF 2002 1815).

Art. 2 et 3  

1 Ab­ro­gés par le ch. I de la LF du 23 mars 1990, avec ef­fet au 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).

 
Art. 4  

Droit de cité can­ton­al et com­mun­al

 

1L'en­fant qui ac­quiert la na­tion­al­ité suisse ob­tient du même coup le droit de cité can­ton­al et com­mun­al du par­ent suisse.

2Si les père et mère sont de na­tion­al­ité suisse, l'en­fant ac­quiert le droit de cité can­ton­al et com­mun­al du par­ent dont il porte le nom.2

3et 43


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 23 mars 1990, en vi­gueur depuis le 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).
2 Nou­velle ten­eur selon le ch. II 1 de la LF du 30 sept. 2011 (Nom et droit de cité), en vi­gueur depuis le 1er janv. 2013 (RO 2012 2569; FF 2009 6843 6851).
3 Ab­ro­gés par le ch. II 1 de la LF du 30 sept. 2011 (Nom et droit de cité), avec ef­fet au 1er janv. 2013 (RO 2012 2569; FF 2009 6843 6851).

Art. 5  

1 Ab­ro­gé par le ch. I de la LF du 14 déc. 1984, avec ef­fet au 1er juil. 1985 (RO 1985 420; FF 1984 II 214).

 
Art. 6  

En­fant trouvé

 

1L'en­fant de fi­li­ation in­con­nue trouvé en Suisse ac­quiert le droit de cité du can­ton dans le­quel il a été ex­posé, et par là même la na­tion­al­ité suisse.

2Le can­ton déter­mine le droit de cité com­mun­al qu'ac­quiert l'en­fant.

3Lor­sque la fi­li­ation est con­statée, l'en­fant perd les droits de cité ain­si ac­quis s'il est en­core mineur et ne devi­ent pas apat­ride.

Art. 7  

Ad­op­tion

 

1Lor­squ'un en­fant mineur étranger est ad­op­té par un Suisse, il ac­quiert le droit de cité can­ton­al et com­mun­al de l'ad­optant et par là même la na­tion­al­ité suisse.


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. II 2 de la LF du 30 juin 1972 (Ad­op­tion et art. 321), en vi­gueur depuis le 1er av­ril 1973 (RO 1972 2873; FF 1971 I 1222).

B. Perte par le seul effet de la loi

Art. 8  

Par an­nu­la­tion du li­en de fi­li­ation

 

Lor­sque le li­en de fi­li­ation entre l'en­fant et le par­ent qui lui a trans­mis la na­tion­al­ité suisse est an­nulé, l'en­fant perd la na­tion­al­ité suisse, à moins qu'il ne devi­enne apat­ride.


1 Ab­ro­gé par le ch. II 2 de la LF du 25 juin 1976 (Fi­li­ation) (RO 1977 237; FF 1974 II 1). Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 23 mars 1990, en vi­gueur depuis le 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).

Art. 8a  

Par ad­op­tion

 

1Le mineur suisse, ad­op­té par un étranger, perd la na­tion­al­ité suisse par l'ad­op­tion lor­squ'il ac­quiert de ce fait la na­tion­al­ité de l'ad­optant ou l'a déjà.

1bisIl n'y a pas de perte de la na­tion­al­ité suisse lor­sque l'ad­op­tion crée un li­en de fi­li­ation égale­ment à l'égard d'un père ou d'une mère de na­tion­al­ité suisse ou qu'un tel li­en sub­siste après l'ad­op­tion.2

2Lor­sque l'ad­op­tion est an­nulée, la perte de la na­tion­al­ité suisse est réputée non in­terv­en­ue.


1 In­troduit par le ch. II 2 de la LF du 30 juin 1972 (Ad­op­tion et art. 321), en vi­gueur depuis le 1er av­ril 1973 (RO 1972 2873; FF 1971 I 1222).
2 In­troduit par le ch. I de la LF du 14 déc. 1984, en vi­gueur depuis le 1er juil. 1985 (RO 1985 420; FF 1984 II 214).

Art. 9  

1 Ab­ro­gé par le ch. I de la LF du 23 mars 1990, avec ef­fet au 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).

 
Art. 10  

En­suite de la nais­sance à l'étranger

 

1L'en­fant né à l'étranger de par­ents dont l'un au moins est suisse perd la na­tion­al­ité suisse à 22 ans ré­vol­us lor­squ'il a en­core une autre na­tion­al­ité, à moins que, jusqu'à cet âge, il n'ait été an­non­cé à une autor­ité suisse à l'étranger ou au pays, qu'il ne se soit an­non­cé lui-même ou qu'il n'ait déclaré par écrit vouloir con­serv­er la na­tion­al­ité suisse1

2Les en­fants de ce­lui qui a perdu la na­tion­al­ité suisse en vertu de l'al. 1 per­dent égale­ment la na­tion­al­ité suisse.2

3Est con­sidérée not­am­ment comme une an­nonce au sens de l'al. 1 toute com­mu­nic­a­tion des par­ents, de la par­enté ou de con­nais­sances en vue d'in­scri­re l'en­fant dans les re­gis­tres de la com­mune d'ori­gine, de l'im­ma­tric­uler ou de lui faire délivrer des papi­ers de lé­git­im­a­tion.

4Ce­lui qui, contre sa volonté, ne s'est pas an­non­cé ou n'a pas souscrit une déclar­a­tion, en temps utile, con­formé­ment à l'al. 1, peut le faire en­core val­able­ment dans le délai d'une an­née à partir du jour où l'em­pê­che­ment a pris fin.


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 14 déc. 1984, en vi­gueur depuis le 1er juil. 1985 (RO 1985 420; FF 1984 II 214).
2 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 14 déc. 1984, en vi­gueur depuis le 1er juil. 1985 (RO 1985 420; FF 1984 II 214).

Art. 11  

Droit de cité can­ton­al et com­mun­al

 

Quiconque perd la na­tion­al­ité suisse par le seul ef­fet de la loi perd par là même le droit de cité can­ton­al et com­mun­al.

II. Acquisition et perte par décision de l'autorité

A. Acquisition par naturalisation ou réintégration

a. Naturalisation ordinaire

Art. 12  

Dé­cision de nat­ur­al­isa­tion

 

1Dans la procé­dure or­din­aire de nat­ur­al­isa­tion, la na­tion­al­ité suisse s'ac­quiert par la nat­ur­al­isa­tion dans un can­ton et une com­mune.

2La nat­ur­al­isa­tion n'est val­able que si une autor­isa­tion fédérale a été ac­cordée par l'of­fice com­pétent (of­fice)1.2


1 Ac­tuelle­ment Secrétari­at d'Etat aux mi­gra­tions (SEM).
2 Nou­velle ten­eur selon le ch. II 1 de l'an­nexe à la LF du 22 mars 2002 sur l'ad­apt­a­tion des disp. du droit fédéral en matière d'or­gan­isa­tion, en vi­gueur depuis le 1er fév. 2003 (RO 2003 187; FF 2001 3657).

Art. 13  

Autor­isa­tion de nat­ur­al­isa­tion

 

1L'autor­isa­tion est ac­cordée par l'of­fice1.2

2L'autor­isa­tion est ac­cordée pour un can­ton déter­miné.

3La durée de sa valid­ité est de trois ans; elle peut être pro­longée.

4L'autor­isa­tion peut être modi­fiée quant aux membres de la fa­mille qui y sont com­pris.

5L'of­fice peut ré­voquer l'autor­isa­tion av­ant la nat­ur­al­isa­tion lor­squ'il ap­prend des faits qui, an­térieure­ment con­nus, auraient motivé un re­fus.3


1 Nou­velle ex­pres­sion selon le ch. II 1 de l'an­nexe à la LF du 22 mars 2002 sur l'ad­apt­a­tion des disp. du droit fédéral en matière d'or­gan­isa­tion, en vi­gueur depuis le 1er fév. 2003 (RO 2003 187; FF 2001 3657). Il a été tenu compte de cette mod. dans tout le texte.
2 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 23 mars 1990, en vi­gueur depuis le 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285)
3 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 23 mars 1990, en vi­gueur depuis le 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285)

Art. 14  

Aptitude

 

Av­ant l'oc­troi de l'autor­isa­tion, on s'as­surera de l'aptitude du re­quérant à la nat­ur­al­isa­tion. On ex­am­in­era en par­ticuli­er si le re­quérant:

a.
s'est in­té­gré dans la com­mun­auté suisse;
b.
s'est ac­cou­tumé au mode de vie et aux us­ages suisses;
c.
se con­forme à l'or­dre jur­idique suisse; et,
d.
ne com­pro­met pas la sûreté in­térieure ou ex­térieure de la Suisse.

1 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 23 mars 1990, en vi­gueur depuis le 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).

Art. 15  

Con­di­tion de résid­ence

 

1L'étranger ne peut de­mander l'autor­isa­tion que s'il a résidé en Suisse pendant douze ans, dont trois au cours des cinq an­nées qui précèdent la re­quête.

2Dans le cal­cul des douze ans de résid­ence, le temps que le re­quérant a passé en Suisse entre dix et vingt ans ré­vol­us compte double.1

3Lor­sque les con­joints for­ment sim­ul­tané­ment une de­mande d'autor­isa­tion et que l'un re­m­plit les con­di­tions prévues aux al. 1 ou 2, un sé­jour de cinq ans, dont l'an­née qui précède la re­quête, suf­fit à l'autre s'il vit en com­mun­auté con­ju­gale avec son con­joint depuis trois ans.2

4Les délais prévus à l'al. 3 s'ap­pli­quent égale­ment au re­quérant dont le con­joint a déjà été nat­ur­al­isé à titre in­di­viduel.3

5Un sé­jour de cinq ans, dont l'an­née qui précède la re­quête, suf­fit au partenaire en­re­gis­tré d'un ressor­tis­sant suisse s'il vit avec lui en parten­ari­at en­re­gis­tré depuis trois ans.4

6Les al. 3 et 4 s'ap­pli­quent par ana­lo­gie aux étrangers liés par un parten­ari­at en­re­gis­tré.5


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 23 mars 1990, en vi­gueur depuis le 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).
2 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 23 mars 1990, en vi­gueur depuis le 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).
3 In­troduit par le ch. I de la LF du 23 mars 1990, en vi­gueur depuis le 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).
4 In­troduit par le ch. 1 de l'an­nexe à la LF du 18 juin 2004 sur le parten­ari­at, en vi­gueur depuis le 1er janv. 2007 (RO 2005 5685; FF 2003 1192).
5 In­troduit par le ch. 1 de l'an­nexe à la LF du 18 juin 2004 sur le parten­ari­at, en vi­gueur depuis le 1er janv. 2007 (RO 2005 5685; FF 2003 1192).

Art. 15a  

Procé­dure can­tonale

 

1Le droit can­ton­al ré­git la procé­dure aux éch­el­ons can­ton­al et com­mun­al.

2Il peut pré­voir qu'une de­mande de nat­ur­al­isa­tion soit sou­mise au vote de l'as­semblée com­mun­ale.


1 In­troduit par le ch. I de la LF du 21 déc. 2007 (Procé­dure can­tonale/Re­cours devant un tribunal can­ton­al), en vi­gueur depuis le 1er janv. 2009 (RO 2008 5911; FF 2005 6495 6655).

Art. 15b  

Ob­lig­a­tion de motiver la dé­cision

 
1Tout re­jet d'une de­mande de nat­ur­al­isa­tion doit être motivé.

2Une de­mande de nat­ur­al­isa­tion ne peut être re­jetée par les élec­teurs que si elle a fait l'ob­jet d'une pro­pos­i­tion de re­jet motivée.


1 In­troduit par le ch. I de la LF du 21 déc. 2007 (Procé­dure can­tonale/Re­cours devant un tribunal can­ton­al), en vi­gueur depuis le 1er janv. 2009 (RO 2008 5911; FF 2005 6495 6655).

Art. 15c  

Pro­tec­tion de la sphère privée

 

1Les can­tons veil­lent à ce que les procé­dures de nat­ur­al­isa­tion can­tonale et com­mun­ale n'empiètent pas sur la sphère privée.

2Les don­nées suivantes sont com­mu­niquées aux élec­teurs:

a.
na­tion­al­ité;
b.
durée de résid­ence;
c.
in­form­a­tions in­dis­pens­ables pour déter­miner si le can­did­at re­m­plit les con­di­tions de la nat­ur­al­isa­tion, not­am­ment l'in­té­gra­tion dans la so­ciété suisse.

3Les can­tons tiennent compte du cercle des des­tinataires lor­squ'ils choisis­sent les in­form­a­tions visées à l'al. 2.


1 In­troduit par le ch. I de la LF du 21 déc. 2007 (Procé­dure can­tonale/Re­cours devant un tribunal can­ton­al), en vi­gueur depuis le 1er janv. 2009 (RO 2008 5911; FF 2005 6495 6655).

Art. 16  

Droit de cité d'hon­neur

 

L'oc­troi par un can­ton ou une com­mune du droit de cité d'hon­neur à un étranger, sans l'autor­isa­tion fédérale, n'a pas les ef­fets d'une nat­ur­al­isa­tion.

Art. 17  

1 Ab­ro­gé par le ch. I de la LF du 23 mars 1990, avec ef­fet au 1er jan. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).

 

b. Réintégration

Art. 18  

Prin­cipe

 

1La réinté­gra­tion est ac­cordée à con­di­tion que le re­quérant:2

a.
re­m­plit les con­di­tions prévues à l'art. 21 ou 23;
b.
a des li­ens avec la Suisse;
c.3
se con­forme à la lé­gis­la­tion suisse;
d.
ne com­pro­met pas la sûreté in­térieure ou ex­térieure de la Suisse.

2Si le re­quérant ne réside pas en Suisse, la con­di­tion prévue à l'al. 1, let. c, est ap­plic­able par ana­lo­gie.4


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 23 mars 1990, en vi­gueur depuis le 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).
2 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 3 oct. 2003 (Ac­quis­i­tion de la na­tion­al­ité par des per­sonnes d'ori­gine suisse et émolu­ments), en vi­gueur depuis le 1er janv. 2006 (RO 2005 5233; FF 2002 1815).
3 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 3 oct. 2003 (Ac­quis­i­tion de la na­tion­al­ité par des per­sonnes d'ori­gine suisse et émolu­ments), en vi­gueur depuis le 1er janv. 2006 (RO 2005 5233; FF 2002 1815).
4 In­troduit par le ch. I de la LF du 3 oct. 2003 (Ac­quis­i­tion de la na­tion­al­ité par des per­sonnes d'ori­gine suisse et émolu­ments), en vi­gueur depuis le 1er janv. 2006 (RO 2005 5233; FF 2002 1815).

Art. 19 et 20  

1 Ab­ro­gés par le ch. I de la LF du 23 mars 1990, avec ef­fet au 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).

 
Art. 21  

Pér­emp­tion en­suite de nais­sance à l'étranger

 

1Quiconque a omis, pour des rais­ons ex­cus­ables, de s'an­non­cer ou de faire une déclar­a­tion comme l'ex­ige l'art. 10 et a perdu, de ce fait, la na­tion­al­ité suisse par pér­emp­tion peut, dans un délai de dix ans, former une de­mande de réinté­gra­tion.

2Lor­sque le re­quérant a des li­ens étroits avec la Suisse, il peut former une de­mande même après l'ex­pir­a­tion du délai.2


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 23 mars 1990, en vi­gueur depuis le 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).
2 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 3 oct. 2003 (Ac­quis­i­tion de la na­tion­al­ité par des per­sonnes d'ori­gine suisse et émolu­ments), en vi­gueur depuis le 1er janv. 2006 (RO 2005 5233; FF 2002 1815).

Art. 22  

1 Ab­ro­gé par le ch. I de la LF du 23 mars 1990, avec ef­fet au 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).

 
Art. 23  

Ressor­tis­sants suisses libérés de leur na­tion­al­ité2

 

1Quiconque a été libéré de la na­tion­al­ité suisse peut former une de­mande de réinté­gra­tion après un an de résid­ence en Suisse.

2Le re­quérant qui a été libéré de la na­tion­al­ité suisse pour ac­quérir ou main­tenir une autre na­tion­al­ité, mais qui a des li­ens étroits avec la Suisse, peut former une de­mande même s'il réside à l'étranger.3


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 23 mars 1990, en vi­gueur depuis le 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).
2 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 3 oct. 2003 (Ac­quis­i­tion de la na­tion­al­ité par des per­sonnes d'ori­gine suisse et émolu­ments), en vi­gueur depuis le 1er janv. 2006 (RO 2005 5233; FF 2002 1815).
3 In­troduit par le ch. I de la LF du 3 oct. 2003 (Ac­quis­i­tion de la na­tion­al­ité par des per­sonnes d'ori­gine suisse et émolu­ments), en vi­gueur depuis le 1er janv. 2006 (RO 2005 5233; FF 2002 1815).

Art. 24  

Ef­fet

 

Par la réinté­gra­tion, le re­quérant ac­quiert le droit de cité can­ton­al et com­mun­al qu'il a eu en derni­er lieu.


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 23 mars 1990, en vi­gueur depuis le 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).

Art. 25  

Com­pétence

 

L'of­fice2 statue sur la réinté­gra­tion, après avoir con­sulté le can­ton.


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 23 mars 1990, en vi­gueur depuis le 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).
2 Nou­velle ex­pres­sion selon le ch. II 1 de l'an­nexe à la LF du 22 mars 2002 sur l'ad­apt­a­tion des disp. du droit fédéral en matière d'or­gan­isa­tion, en vi­gueur depuis le 1er fév. 2003 (RO 2003 187; FF 2001 3657). Il a été tenu compte de cette mod. dans tout le texte.

c. Naturalisation facilitée

Art. 26  

Con­di­tions

 

1La nat­ur­al­isa­tion fa­cil­itée est ac­cordée à con­di­tion que le re­quérant:

a.
se soit in­té­gré en Suisse;
b.
se con­forme à la lé­gis­la­tion suisse;
c.
ne com­pro­mette pas la sé­cur­ité in­térieure ou ex­térieure de la Suisse.

2Si le re­quérant ne réside pas en Suisse, les con­di­tions prévues à l'al. 1 sont ap­plic­ables par ana­lo­gie.


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 3 oct. 2003 (Ac­quis­i­tion de la na­tion­al­ité par des per­sonnes d'ori­gine suisse et émolu­ments), en vi­gueur depuis le 1er janv. 2006 (RO 2005 5233; FF 2002 1815).

Art. 27  

Con­joint d'un ressor­tis­sant suisse

 

1Un étranger peut, en­suite de son mariage avec un ressor­tis­sant suisse, former une de­mande de nat­ur­al­isa­tion fa­cil­itée si:

a.
il a résidé en Suisse pendant cinq ans en tout;
b.
il y réside depuis une an­née; et
c.
il vit depuis trois ans en com­mun­auté con­ju­gale avec un ressor­tis­sant suisse.

2Le re­quérant ac­quiert le droit de cité can­ton­al et com­mun­al de son con­joint suisse.


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 23 mars 1990, en vi­gueur depuis le 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).

Art. 28  

Con­joint d'un Suisse de l'étranger

 

1Le con­joint étranger d'un ressor­tis­sant suisse qui vit ou a vécu à l'étranger peut former une de­mande de nat­ur­al­isa­tion fa­cil­itée si:

a.
il vit depuis six ans en com­mun­auté con­ju­gale avec le ressor­tis­sant suisse; et
b.
il a des li­ens étroits avec la Suisse.

2Le re­quérant ac­quiert le droit de cité can­ton­al et com­mun­al de son con­joint suisse.


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 23 mars 1990, en vi­gueur depuis le 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).

Art. 29  

Na­tion­al­ité suisse ad­mise par er­reur

 

1L'étranger qui, pendant cinq ans au moins, a vécu dans la con­vic­tion qu'il était suisse et a été traité ef­fect­ive­ment comme tel par une autor­ité can­tonale ou com­mun­ale peut béné­fi­ci­er de la nat­ur­al­isa­tion fa­cil­itée.

2En règle générale, il ac­quiert par cette nat­ur­al­isa­tion le droit de cité du can­ton re­spons­able de l'er­reur; il ac­quiert sim­ul­tané­ment le droit de cité com­mun­al que déter­mine ce can­ton.

3S'il a déjà servi dans l'armée suisse, il n'est sou­mis à aucune con­di­tion de temps.

4Les al. 1 et 3 s'ap­pli­quent par ana­lo­gie à l'étranger qui a perdu la na­tion­al­ité suisse par an­nu­la­tion du li­en de fi­li­ation à l'égard du par­ent de na­tion­al­ité suisse (art. 8). Il ac­quiert le droit de cité can­ton­al et com­mun­al qu'il pos­sédait aupara­v­ant.1


1 In­troduit par le ch. I de la LF du 23 mars 1990, en vi­gueur depuis le 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).

Art. 30  

En­fant apat­ride

 

1Un en­fant apat­ride mineur peut former une de­mande de nat­ur­al­isa­tion fa­cil­itée s'il a résidé au total cinq ans en Suisse, dont l'an­née précéd­ant le dépôt de la de­mande.

2Il ac­quiert le droit de cité can­ton­al et com­mun­al de son lieu de résid­ence.


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 3 oct. 2003 (Ac­quis­i­tion de la na­tion­al­ité par des per­sonnes d'ori­gine suisse et émolu­ments), en vi­gueur depuis le 1er janv. 2006 (RO 2005 5233; FF 2002 1815).

Art. 31  

1 Ab­ro­gé par le ch. I de la LF du 3 oct. 2003 (Ac­quis­i­tion de la na­tion­al­ité par des per­sonnes d'ori­gine suisse et émolu­ments), avec ef­fet au 1er janv. 2006 (RO 2005 5233; FF 2002 1815).

 
Art. 31a  

En­fant d'une per­sonne nat­ur­al­isée

 

1L'en­fant étranger qui n'a pas été com­pris dans la nat­ur­al­isa­tion de l'un de ses par­ents peut former une de­mande de nat­ur­al­isa­tion fa­cil­itée av­ant son 22e an­niver­saire, s'il a résidé au total cinq ans en Suisse, dont l'an­née précéd­ant le dépôt de la de­mande.

2Il ac­quiert le droit de cité can­ton­al et com­mun­al du par­ent suisse.


1 In­troduit par le ch. I de la LF du 3 oct. 2003 (Ac­quis­i­tion de la na­tion­al­ité par des per­sonnes d'ori­gine suisse et émolu­ments), en vi­gueur depuis le 1er janv. 2006 (RO 2005 5233; FF 2002 1815).

Art. 31b  

En­fant d'une per­sonne ay­ant perdu la na­tion­al­ité suisse

 

1L'en­fant étranger qui n'a pu ac­quérir la na­tion­al­ité suisse parce que l'un de ses par­ents l'avait per­due av­ant sa nais­sance peut ob­tenir la nat­ur­al­isa­tion fa­cil­itée s'il a des li­ens étroits avec la Suisse.

2Il ac­quiert le droit de cité can­ton­al et com­mun­al que le par­ent ay­ant perdu la na­tion­al­ité suisse pos­sédait en derni­er lieu.


1 In­troduit par le ch. I de la LF du 3 oct. 2003 (Ac­quis­i­tion de la na­tion­al­ité par des per­sonnes d'ori­gine suisse et émolu­ments), en vi­gueur depuis le 1er janv. 2006 (RO 2005 5233; FF 2002 1815).

Art. 32  

Com­pétence

 

L'of­fice statue sur la nat­ur­al­isa­tion fa­cil­itée, après avoir con­sulté le can­ton.


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 23 mars 1990, en vi­gueur depuis le 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).

d. Dispositions communes

Art. 33  

En­fants com­pris dans la nat­ur­al­isa­tion ou la réinté­gra­tion

 

Les en­fants mineurs du re­quérant sont com­pris, en règle générale, dans sa nat­ur­al­isa­tion ou sa réinté­gra­tion.

Art. 34  

Mineurs

 

1La de­mande de nat­ur­al­isa­tion ou de réinté­gra­tion de mineurs est faite par le re­présent­ant légal. 1

2Les mineurs de plus de 16 ans doivent exprimer par écrit leur in­ten­tion d'ac­quérir la na­tion­al­ité suisse.


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. 1 de l'an­nexe à la LF du 19 déc. 2008 (Pro­tec­tion de l'adulte, droit des per­sonnes et droit de la fi­li­ation), en vi­gueur depuis le 1er janv. 2013 (RO 2011 725; FF 2006 6635).

Art. 35  

Ma­jor­ité

 

Au sens de la loi, la ma­jor­ité et la minor­ité sont celles du droit suisse (art. 14 CC1).


1 RS 210

Art. 36  

Résid­ence à l'étranger

 

1Au sens de la loi, la résid­ence est, pour l'étranger, la présence en Suisse con­forme aux dis­pos­i­tions lé­gales sur la po­lice des étrangers.

2La résid­ence n'est pas in­ter­rompue lor­sque l'étranger fait un court sé­jour hors de Suisse avec l'in­ten­tion d'y re­venir.

3En re­vanche, elle prend fin dès la sortie de Suisse lor­sque l'étranger a déclaré son dé­part à la po­lice ou a résidé en fait pendant plus de six mois hors de Suisse.

Art. 37  

En­quêtes

 

Les autor­ités fédérales peuvent char­ger l'autor­ité can­tonale de nat­ur­al­isa­tion d'ef­fec­tuer les en­quêtes né­ces­saires pour déter­miner si le can­did­at re­m­plit les con­di­tions de la nat­ur­al­isa­tion.


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 3 oct. 2003 (Ac­quis­i­tion de la na­tion­al­ité par des per­sonnes d'ori­gine suisse et émolu­ments), en vi­gueur depuis le 1er janv. 2006 (RO 2005 5233; FF 2002 1815).

Art. 38  

Emolu­ments

 

1Les autor­ités fédérales, can­tonales et com­mun­ales peuvent per­ce­voir tout au plus des émolu­ments couv­rant les frais pour leurs dé­cisions.

2Les émolu­ments de la Con­fédéra­tion sont re­mis en cas d'in­di­gence.


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 3 oct. 2003 (Ac­quis­i­tion de la na­tion­al­ité par des per­sonnes d'ori­gine suisse et émolu­ments), en vi­gueur depuis le 1er janv. 2006 (RO 2005 5233; FF 2002 1815).

Art. 39  

1 Ab­ro­gé par le ch. I de la LF du 14 déc. 1984, avec ef­fet au 1er juil. 1985 (RO 1985 420; FF 1984 II 214).

 
Art. 40  

1 Ab­ro­gé par le ch. I de la LF du 3 oct. 2003 (Ac­quis­i­tion de la na­tion­al­ité par des per­sonnes d'ori­gine suisse et émolu­ments), avec ef­fet au 1er janv. 2006 (RO 2005 5233; FF 2002 1815).

 
Art. 41  

An­nu­la­tion

 

1Avec l'as­sen­ti­ment de l'autor­ité du can­ton d'ori­gine, l'of­fice peut an­nuler la nat­ur­al­isa­tion ou la réinté­gra­tion ob­tenue par des déclar­a­tions men­songères ou la dis­sim­u­la­tion de faits es­sen­tiels. 1

1bisLa nat­ur­al­isa­tion ou la réinté­gra­tion peut être an­nulée dans un délai de deux ans à compt­er du jour où l'of­fice a pris con­nais­sance des faits déter­min­ants, mais au plus tard huit ans après l'oc­troi de la na­tion­al­ité suisse. Un nou­veau délai de pre­scrip­tion de deux ans com­mence à courir après tout acte d'in­struc­tion com­mu­niqué à la per­sonne nat­ur­al­isée. Les délais sont sus­pen­dus pendant la procé­dure de re­cours.2

2Dans les mêmes con­di­tions, la nat­ur­al­isa­tion ac­cordée con­formé­ment aux art. 12 à 17 peut être aus­si an­nulée par l'autor­ité can­tonale.

3Sauf dé­cision ex­presse, l'an­nu­la­tion fait égale­ment per­dre la na­tion­al­ité suisse aux membres de la fa­mille qui l'ont ac­quise en vertu de la dé­cision an­nulée.


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 25 sept. 2009 (Pro­long­a­tion du délai d'an­nu­la­tion de la nat­ur­al­isa­tion), en vi­gueur depuis le 1er mars 2011 (RO 2011 347; FF 2008 1161 1173).
2 In­troduit par le ch. I de la LF du 25 sept. 2009 (Pro­long­a­tion du délai d'an­nu­la­tion de la nat­ur­al­isa­tion), en vi­gueur depuis le 1er mars 2011 (RO 2011 347; FF 2008 1161 1173).

B. Perte par décision de l'autorité

a. Libération

Art. 42  

De­mande de libéra­tion et dé­cision

 

1Tout ressor­tis­sant suisse est, à sa de­mande, libéré de la na­tion­al­ité suisse s'il ne réside pas en Suisse et s'il a une na­tion­al­ité étrangère ou l'as­sur­ance d'en ob­tenir une. L'art. 34 s'ap­plique par ana­lo­gie aux mineurs.1

2La libéra­tion est pro­non­cée par l'autor­ité du can­ton d'ori­gine.

3Le droit de cité can­ton­al et com­mun­al, de même que la na­tion­al­ité suisse, se per­dent lors de la no­ti­fic­a­tion de l'acte de libéra­tion.


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 23 mars 1990, en vi­gueur depuis le 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).

Art. 43  

1 Ab­ro­gé par le ch. I de la LF du 23 mars 1990, avec ef­fet au 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).

 
Art. 44  

En­fants com­pris dans la libéra­tion

 

1Les en­fants mineurs sous puis­sance pa­ter­nelle du re­quérant sont com­pris dans sa libéra­tion; les en­fants de plus de 16 ans ne le sont toute­fois que s'ils y con­sen­tent par écrit.

2Ils doivent égale­ment résider hors de Suisse et avoir une na­tion­al­ité étrangère ac­quise ou as­surée.

Art. 45  

Acte de libéra­tion

 

1Le can­ton d'ori­gine ét­ablit un acte de libéra­tion men­tion­nant toutes les per­sonnes libérées.

2L'of­fice est char­gé de faire no­ti­fi­er l'acte; no­ti­fic­a­tion faite, il en in­forme le can­ton.

3Il diffère la no­ti­fic­a­tion tant qu'il ne peut escompt­er que la per­sonne libérée ob­tiendra la na­tion­al­ité étrangère prom­ise.

4Si le lieu de résid­ence de la per­sonne libérée est in­con­nu, la libéra­tion peut être pub­liée dans la Feuille fédérale. Cette pub­lic­a­tion a les mêmes ef­fets que la no­ti­fic­a­tion de l'acte.

Art. 46  

Emolu­ment

 

1Les can­tons peuvent per­ce­voir un émolu­ment de chan­celler­ie pour l'ex­a­men d'une de­mande de libéra­tion.

2La no­ti­fic­a­tion de l'acte de libéra­tion ne peut toute­fois dépen­dre du paiement de l'émolu­ment.

3L'of­fice ne per­çoit aucun émolu­ment pour son in­ter­ven­tion dans la procé­dure de libéra­tion.1


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. II 1 de l'an­nexe à la LF du 22 mars 2002 sur l'ad­apt­a­tion des disp. du droit fédéral en matière d'or­gan­isa­tion, en vi­gueur depuis le 1er fév. 2003 (RO 2003 187; FF 2001 3657).

Art. 47  

Ressor­tis­sants de plusieurs can­tons

 

1Si le re­quérant est ressor­tis­sant de plusieurs can­tons, l'autor­ité de chaque can­ton d'ori­gine se pro­nonce sur la libéra­tion.

2Les act­es de tous les can­tons sont no­ti­fiés en­semble.

3La no­ti­fic­a­tion d'un seul acte de libéra­tion fait per­dre la na­tion­al­ité suisse et tous les droits de cité can­tonaux et com­mun­aux, même si, par er­reur, un des can­tons d'ori­gine ne s'est pas pro­non­cé.

b. Retrait

Art. 48  
 

L'of­fice peut, avec l'as­sen­ti­ment de l'autor­ité du can­ton d'ori­gine, re­tirer la na­tion­al­ité suisse et le droit de cité can­ton­al et com­mun­al à un double na­tion­al si sa con­duite porte une at­teinte grave aux in­térêts ou au renom de la Suisse.

III. Constatation de droit

Art. 49  
 

1En cas de doute sur la na­tion­al­ité suisse d'une per­sonne, l'autor­ité du can­ton dont le droit de cité est en cause statue d'of­fice ou sur de­mande.

2L'of­fice a égale­ment qual­ité pour présenter la de­mande.

IV. Traitement de données personnelles

Art. 49a  

Traite­ment des don­nées

 

1Pour ac­com­plir les tâches qui lui in­combent de par la présente loi, l'of­fice1 peut traiter des don­nées per­son­nelles, y com­pris des don­nées sens­ibles sur les opin­ions re­li­gieuses, les activ­ités poli­tiques, la santé, les mesur­es d'aide so­ciale et les pour­suites ou sanc­tions pénales et ad­min­is­trat­ives ain­si que des pro­fils de la per­son­nal­ité. Pour ce faire, il ex­ploite un sys­tème d'in­form­a­tion élec­tro­nique.

2Le Con­seil fédéral édicte des dis­pos­i­tions d'ex­écu­tion re­l­at­ives:

a.
à l'or­gan­isa­tion et à l'ex­ploit­a­tion du sys­tème d'in­form­a­tion;
b.
à l'ac­cès aux don­nées;
c.
aux autor­isa­tions de traiter des don­nées;
d.
à la durée de con­ser­va­tion des don­nées;
e.
à l'archiv­age et à l'ef­face­ment des don­nées;
f.
à la sé­cur­ité des don­nées.

1 Nou­velle ex­pres­sion selon le ch. II 1 de l'an­nexe à la LF du 22 mars 2002 sur l'ad­apt­a­tion des disp. du droit fédéral en matière d'or­gan­isa­tion (RO 2003 187; FF 2001 3657). Il a été tenu compte de cette mod. dans tout le texte.

Art. 49b  

Com­mu­nic­a­tion des don­nées

 

1Sur de­mande et dans des cas par­ticuli­ers, l'of­fice peut com­mu­niquer aux autor­ités de la Con­fédéra­tion, des can­tons et des com­munes char­gées de tâches liées à l'ac­quis­i­tion et à la perte de la na­tion­al­ité suisse toutes don­nées per­son­nelles né­ces­saires à l'ac­com­p­lisse­ment de ces tâches.

2Il rend les don­nées per­son­nelles né­ces­saires à l'in­struc­tion des re­cours ac­cess­ibles au Tribunal ad­min­is­trat­if fédéral par une procé­dure d'ap­pel. Le Con­seil fédéral défin­it quelles don­nées peuvent être ren­dues ac­cess­ibles.1


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. II 2 de la LF du 20 mars 2008 re­l­at­ive à la mise à jour formelle du droit fédéral, en vi­gueur depuis le 1er août 2008 (RO 2008 3437; FF 2007 5789).

V. Voies de recours

Art. 50  

Re­cours devant un tribunal can­ton­al

 

Les can­tons in­stitu­ent des autor­ités ju­di­ci­aires qui con­nais­sent des re­cours contre les re­fus de nat­ur­al­isa­tion or­din­aire en qual­ité d'autor­ités can­tonales de dernière in­stance.


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 21 déc. 2007 (Procé­dure can­tonale/Re­cours devant un tribunal can­ton­al), en vi­gueur depuis le 1er janv. 2009 (RO 2008 5911; FF 2005 6495 6655).

Art. 51  

Re­cours à l'éch­el­on fédéral2

 

1Les re­cours contre les dé­cisions can­tonales de dernière in­stance et contre les dé­cisions des autor­ités ad­min­is­trat­ives de la Con­fédéra­tion sont ré­gis par les dis­pos­i­tions générales de la procé­dure fédérale.

2Les can­tons et com­munes con­cernés ont égale­ment qual­ité pour re­courir.3

34


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 23 mars 1990, en vi­gueur depuis le 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).
2 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 21 déc. 2007 (Procé­dure can­tonale/Re­cours devant un tribunal can­ton­al), en vi­gueur depuis le 1er janv. 2009 (RO 2008 5911; FF 2005 6495 6655).
3 Nou­velle ten­eur selon le ch. 2 de l'an­nexe à la LF du 17 juin 2005 sur le TAF, en vi­gueur depuis le 1er janv. 2007 (RO 2006 2197 1069; FF 2001 4000).
4 Ab­ro­gé par le ch. 2 de l'an­nexe à la LF du 17 juin 2005 sur le TAF, avec ef­fet au 1er janv. 2007 (RO 2006 2197 1069; FF 2001 4000).

Art. 52 et 53  

1 Ab­ro­gés par le ch. I de la LF du 23 mars 1990, avec ef­fet au 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).

 

VI. Dispositions finales et transitoires

Art. 54  

Ex­écu­tion

 

1Le Con­seil fédéral est char­gé de l'ex­écu­tion de la présente loi.

2Il est autor­isé à ét­ab­lir des pre­scrip­tions con­cernant les papi­ers de lé­git­im­a­tion des ressor­tis­sants suisses.

Art. 55  

Ab­rog­a­tion de dis­pos­i­tions

 

Toutes les dis­pos­i­tions con­traires à la présente loi sont ab­ro­gées, not­am­ment:

La loi fédérale du 3 décembre 1850 sur l'heimatlosat1;

la loi fédérale du 25 juin 1903 sur la nat­ur­al­isa­tion des étrangers et la ren­on­ci­ation à la na­tion­al­ité suisse2.


1 [RS 1 91]
2 [RS 1 93]

Art. 56  

1 Ab­ro­gé par le ch. II 2 de la LF du 20 mars 2008 re­l­at­ive à la mise à jour formelle du droit fédéral, avec ef­fet au 1er août 2008 (RO 2008 3437; FF 2007 5789).

 
Art. 57  

Non rétro­activ­ité

 

L'ac­quis­i­tion et la perte de la na­tion­al­ité suisse sont ré­gies par le droit en vi­gueur au mo­ment où le fait déter­min­ant s'est produit. Les dis­pos­i­tions qui suivent sont réser­vées.


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 23 mars 1990, en vi­gueur depuis le 1er janv. 1992 (RO 1991 1034: FF 1987 III 285).

Art. 57a  

1 In­troduit par le ch. I de la LF du 23 mars 1990 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285). Ab­ro­gé par le ch. I de la LF du 3 oct. 2003 (Ac­quis­i­tion de la na­tion­al­ité par des per­sonnes d'ori­gine suisse et émolu­ments), avec ef­fet au 1er janv. 2006 (RO 2005 5233; FF 2002 1815).

 
Art. 57b  

An­nu­la­tion du mariage d'une Suis­sesse par mariage

 

1La femme qui a ac­quis la na­tion­al­ité suisse par mariage en vertu de l'art. 3, al. 1, de la présente loi dans la ten­eur du 29 septembre 19522 con­serve la na­tion­al­ité suisse après l'an­nu­la­tion du mariage si elle a con­tracté le mariage de bonne foi.

2Les en­fants is­sus du mariage déclaré nul restent suisses même si leurs père et mère n'avaient pas con­tracté mariage de bonne foi.


1 In­troduit par le ch. I de la LF du 23 mars 1990, en vi­gueur depuis le 1er janv. 1992 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285).
2 Art. 3 al. 1 dans la ten­eur du 29 sept. 1952: «1 La femme étrangère ac­quiert la na­tion­al­ité suisse par son mariage avec un Suisse.»

Art. 58  

Réinté­gra­tion d'an­ciennes Suis­sesses

 

1La femme qui, av­ant l'en­trée en vi­gueur de la modi­fic­a­tion du 3 oc­tobre 20032, a perdu la na­tion­al­ité suisse par mariage ou par in­clu­sion dans la libéra­tion de son mari peut former une de­mande de réinté­gra­tion.

2Les art. 18, 24, 25 et 33 à 41 sont ap­plic­ables par ana­lo­gie.


1 Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 3 oct. 2003 (Ac­quis­i­tion de la na­tion­al­ité par des per­sonnes d'ori­gine suisse et émolu­ments), en vi­gueur depuis le 1er janv. 2006 (RO 2005 5233; FF 2002 1815).
2 Av­ant le 1er janv. 2006 (RO 2005 5233).

Art. 58a  

Nat­ur­al­isa­tion fa­cil­itée des en­fants de mère suisse

 

1L'en­fant étranger né av­ant le 1er juil­let 1985 et dont la mère pos­sédait la na­tion­al­ité suisse au mo­ment de la nais­sance ou l'avait pos­sédée précé­dem­ment peut former une de­mande de nat­ur­al­isa­tion fa­cil­itée s'il a des li­ens étroits avec la Suisse.

2L'en­fant ac­quiert le droit de cité can­ton­al et com­mun­al que la mère pos­sède ou pos­sédait en derni­er lieu et par là même la na­tion­al­ité suisse.

3S'il a lui-même des en­fants, ces derniers peuvent égale­ment former une de­mande de nat­ur­al­isa­tion fa­cil­itée s'ils ont des li­ens étroits avec la Suisse.

4Les art. 26 et 32 à 41 sont ap­plic­ables par ana­lo­gie.


1 In­troduit par le ch. I de la LF du 23 mars 1990 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285). Nou­velle ten­eur selon le ch. I de la LF du 3 oct. 2003 (Ac­quis­i­tion de la na­tion­al­ité par des per­sonnes d'ori­gine suisse et émolu­ments), en vi­gueur depuis le 1er janv. 2006 (RO 2005 5233; FF 2002 1815).

Art. 58b  

1 In­troduit par le ch. I de la LF du 23 mars 1990 (RO 1991 1034; FF 1987 III 285). Ab­ro­gé par le ch. I de la LF du 3 oct. 2003 (Ac­quis­i­tion de la na­tion­al­ité par des per­sonnes d'ori­gine suisse et émolu­ments), avec ef­fet au 1er janv. 2006 (RO 2005 5233; FF 2002 1815).

 
Art. 58c  

Nat­ur­al­isa­tion fa­cil­itée des en­fants de père suisse

 

1Un en­fant de père suisse peut former une de­mande de nat­ur­al­isa­tion fa­cil­itée av­ant l'âge de 22 ans si les con­di­tions de l'art. 1, al. 2, sont réunies et s'il est né av­ant l'en­trée en vi­gueur de la modi­fic­a­tion du 3 oc­tobre 20032.

2Après son 22e an­niver­saire, il peut former une de­mande de nat­ur­al­isa­tion fa­cil­itée s'il a des li­ens étroits avec la Suisse.

3Les art. 26 et 32 à 41 sont ap­plic­ables par ana­lo­gie.


1 In­troduit par le ch. I de la LF du 3 oct. 2003 (Ac­quis­i­tion de la na­tion­al­ité par des per­sonnes d'ori­gine suisse et émolu­ments), en vi­gueur depuis le 1er janv. 2006 (RO 2005 5233; FF 2002 1815).
2 Av­ant le 1er janv. 2006 (RO 2005 5233).

Art. 59  

En­trée en vi­gueur

 

Le Con­seil fédéral fixe la date de l'en­trée en vi­gueur de la présente loi.

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